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Passera ou passera pas?

Il y a un peu plus d'une semaine, je dévalais les Alpes à toute allure. Mon cœur explosait de joie, mes poumons respiraient des grandes bouffées d'air frais. Quel sentiment extraordinaire que cette liberté que procure le vélo. Une liberté renforcée par l'effort accompli pour aller la toucher, ne serait-ce qu'un instant.

J'ai longtemps hésité à passer par la Suisse, je ne me croyais pas prêt à l'affronter.

Pédaler en Suisse, cela fait peur au début! Plus on avance, plus on se demande comment on va franchir ce mur qui se dresse devant soi! Et puis, plus on avance encore, plus on se dit qu'en fait, c'est possible. J'ai décidé d'y aller tranquille, de ne pas me mettre trop de pression bien que passer le col du Gothard me tentait bien. Ma petite voix intérieure me disait de le faire, mais heureusement le col était fermé! Une bonne excuse donc pour ne pas devoir le franchir. Jusqu'au jour où j’arrive au pied des Alpes, on m'annonce dans un café que le col est ouvert, ils ont déblayé les 3 mètres de neige qu'il y avait encore au sommet, plus d'excuses donc. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie d'un petit défi personnel, je ressentais l'envie de me mettre à l'épreuve. Après deux jours de montée, je passe le col du Gothard à 2109 mètres, trempé par la pluie qui n'a cessé de tomber, les doigts gelés, mais le cœur rempli de joie. Amour de la vie et de la beauté du paysage qui m'entoure. Dans le café au sommet du col, je vais me réchauffer. Tous autour de moi sont montés à moto ou en voiture, en 1h sans doute. Je ne crois pas qu'ils se rendent compte de ce que c'est de monter ici à vélo. C'est clair que c'est plus facile d'appuyer sur une pédale ou de tourner une poignée au guidon. A vélo, c'est différent et c'est ça que j'apprécie aujourd'hui.

La Suisse, c'est aussi un moment de rencontres. Moi qui croyais que les Suisses Allemands étaient froids, j'ai vite été amené à revoir mes préjugés. Chaque soir, j'ai été accueilli chez l'habitant. Sourires échangés, de longues discussions sur la vie, diners partagés. De beaux moments de joie et de simplicité.

Une des nombreuses rencontres qui m'a marqué en Suisse: Pietro à Camignolo après la descente du Gothard.

Un paysage à couper le souffle

Bon et simple! La cantine de tous les jours

La musique que je mets à fond pour les derniers mètres d'une montée

Fire - My little Cheap Dictaphone: https://www.youtube.com/watch?v=06HYBdXJWBs

A bientôt pour de nouvelles aventures Italiennes cette fois....

Tim


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